Banques et Fintechs : pourquoi elles doivent (vraiment) sécuriser leurs virements dès maintenant

L’entrée en vigueur de l’Instant Payments Regulation (IPR) impose à tous les établissements de paiement, de monnaie électronique et de crédit régulés, de mettre en place un service de Verification of Payee (VoP), aussi appelé IBAN Name Check, afin de renforcer la sécurité des paiements et de prévenir les fraudes.
Ces acteurs, bien que parfois de tailles très différentes (banques vs fintechs), sont soumis aux mêmes obligations et doivent s’équiper d’une solution avant le 9 octobre 2025.
Au-delà de l’obligation réglementaire, le Verification of Payee est une réelle opportunité pour eux de renforcer la sécurité des paiements et d’améliorer l’expérience utilisateur. Explications.
Une protection essentielle contre la fraude
L’IBAN x Name Check permet de vérifier si le nom du bénéficiaire d’un virement correspond bien au titulaire réel du compte. Ce mécanisme est une réponse aux fraudes au virement qui ont explosé ces dernières années.
La mise en place d’un système similaire au Royaume-Uni (Confirmation of Payee) a permis de diminuer le niveau de fraude au virement d’environ 30 à 40 % en quelques années. Cela devient donc un must have pour tous les professionnels du paiement.
Le risque de prendre un retard technologique
La grande majorité des banques et fintechs concernées commencent déjà à déployer cette vérification, et les consommateurs vont bientôt s’attendre à recevoir une confirmation de l’identité du bénéficiaire pour chacun de leurs virements.
La vérification du bénéficiaire va rapidement devenir un standard. Ne pas offrir ce service signifie prendre le risque d’une dégradation de ses prestations par rapport à la concurrence, ainsi qu’une baisse de la confiance des utilisateurs.
Et si votre client subit une fraude ?
D’après la réglementation IP, si l’utilisateur ne reçoit pas d’alerte en cas de discordance entre le nom et l’IBAN, l’établissement réalisant la transaction doit être tenu pour responsable. Au-delà de la perte financière, sa réputation de tiers de confiance est ici engagée.
Cet élément est à prendre en compte dans un contexte plus large de déploiement progressif du paiement instantané (virement réalisé en moins de 10 secondes), qui rend d’autant plus difficile la récupération des fonds en cas de fraude.
Et si votre client ne recevait plus de virement ?
Une autre conséquence de la non-implémentation d’une solution d’IBAN x Name check pourrait être la difficulté de recevoir des virements pour les clients finaux. Un l’établissement teneur de compte ne mettant pas à disposition l’information des titulaires de comptes aux autres établissements pourrait apparaitre comme suspect.
Ainsi, n’étant pas en mesure de vérifier la fiabilité de l’identité associée à un IBAN, certaines personnes ou entreprises pourraient refuser d’opérer la transaction vers ces RIBs, par crainte d’une fraude.
Comment les fraudeurs vont-ils réagir ?
C’est là une question essentielle : comment les réseaux de fraude vont-ils s’adapter à cette nouvelle réglementation ? Il semblerait cohérent pour eux de privilégier les banques ou fintechs qui ne réalisent pas de contrôle afin d’usurper plus facilement une identité et mener à bien leurs opérations frauduleuses.
En synthèse
Plutôt que de voir le VoP / IBAN x Name Check comme une contrainte réglementaire, les banques et fintechs peuvent en faire un véritable levier pour renforcer la sécurité des virements et améliorer l’expérience client.
Face à ce challenge, la solution Qombo permet aux Prestataires de Services de Paiement de mettre en place le Verification of Payee en quelques semaines, et ainsi de pouvoir vérifier l’ensemble des comptes bancaires en Europe.